Faire de l’exercice avec nos saisons froides…pas toujours évident…
Ceux qui font des activités intérieures aussitôt que le froid se pointe le bout du nez parce qu’ils n’aiment pas grelotter un peu trouveront peut-être ici quelques trucs ou solutions pour rendre les saisons plus agréables et même très plaisantes.
Sortir dehors aura toujours plusieurs avantages: contrer la dépression saisonnière, respirer de l’air pur et frais (nos maisons sont très hermétiques), faire une réserve de vitamine D, varier les activités, etc. Personnellement, j’ai toujours préféré faire mes activités en plein air mais, ayant un système de thermorégulation plutôt délicat, je supporte mal la chaleur et d’autre part, j’ai la maladie de Raynaud qui provoque le refroidissement rapide des extrémités. Donc, au fil du temps j’ai essayé une multitude de combinaisons de vêtements.
À l’automne et au printemps, lorsque la température refroidit, il faut absolument mettre de côté le chandail de coton qui absorbe beaucoup d’humidité et nous refroidit par la suite. On choisira alors un chandail synthétique ou de laine mérinos auquel on ajoute un coupe-vent très mince.
C’’est aussi le temps de commencer à protéger la tête en passant de la casquette à la tuque mince ou la casquette et le tube ou le bandeau. Il est essentiel de bien protéger la tête qui perd beaucoup de chaleur. En hiver, le genre de tuque est aussi à considérer; on rencontre souvent des gens qui ont de grosses tuques de ski alpin pour faire de la raquette ou du ski de fond; on les voit plus tard avec la tuque sur le bout de la tête ou bien ils l’enlèvent et cela provoque alors un refroidissement. Il y a donc différentes épaisseurs de tuques à adapter selon son activité. On a tous nos petites fragilités et il faut en prendre soin parce que ça peut rendre l’activité très inconfortable: cou, oreilles, tête, mains, fesses, poitrine, pieds… Il y a des solutions pour tout !
Lorsque la température refroidit sous zéro, il faut vraiment avoir les bons vêtements: avoir une paire de bas ou un chandail en laine mérinos fait toute la différence; on augmente ensuite l’épaisseur du vêtement ou bien mieux encore on les superpose lorsque l’hiver s’installe; il ne faut pas penser que le même bas sera excellent à 5 degrés ainsi qu’à -15 degrés (ne pas superposer les bas pour se retrouver serré dans ses bottes et geler encore plus).
Pour le corps, un sous-vêtement mince avec une autre couche plus chaude et un coupe-vent qui respire par dessus seront de bons choix. Éviter les vêtements imperméables (gore-tex) durant l’hiver car ils conservent trop d’humidité à l’intérieur, on a alors trop chaud et on gèlera à cause de cette humidité emprisonnée; ces vêtements imperméables sont faits pour la pluie mais l’hiver la neige n’est habituellement pas mouillée! La qualité « coupe-vent » est alors plus adéquate.
Pour les mains, on peut porter des gants ou des petites mitaines qui sont plus chaudes, ça peut prendre quelques minutes pour réchauffer les doigts au début d’une randonnée et ensuite on est bien (éviter aussi les mitaines de ski alpin pour faire du ski de fond ou de la raquette). Si les mains gèlent beaucoup il faut privilégier les mitaines et au besoin y ajouter des « hot shot». Personnellement les « hot shot » pour les mains ne me satisfont pas et je mets plutôt ceux destinés aux pieds que je place au dos de la main (moins brûlant, plus petit; ils ne gênent pas pour tenir les bâtons de ski ou raquette et ne rendent pas les mains noires !)
Plus jeune, je ne comprenais pas que des gens pouvaient avoir froid aux fesses! Et voilà que maintenant c’est mon cas! J’ai alors cherché des solutions qui peuvent être des boxers en polar ou des jupettes et des demi-pantalons en matelassé de plume
Donc, pour bouger et être toujours confortable, il faut penser en pelures d’oignon; savoir que si on fait une activité aérobie (qui nous essouffle) on aura un petit frisson au départ et ensuite on sera confortable; par contre si on est très bien en sortant , on aura trop chaud durant l’activité; à mesure qu’il y a du froid , on ajoute une mince couche.
Pour les pieds, on peut courir en espadrilles (on peut les choisir plus grandes pour y mettre un bon pas en laine mérinos. S’ils sont quand même une zone fragile (comme moi) ne pas hésiter à ajouté des « hot shot » sur le dessus du pied (en dessous, ça fait une bosse inconfortable à la marche ou au ski).
En terminant , chacun à ses zones frileuses a protéger lorsqu’il fait froid et ça change en vieillissant. Plus jeune je faisais du ski de fond juste avec un bandeau sur la tête , le manteau ouvert et les avant-bras à l’air; maintenant je dois bien protéger ma tête, mes oreilles, mon cou, mes mitaines sont bien serrés aux poignets et je me rends compte que je dois mettre une épaisseur de plus pour le corps, les jambes et les fesses!
Faites vos tests, prenez des notes en considérant le froid , le vent et l’humidité et vous trouverez ce qui « vous » va le mieux pour profiter au maximum du plein air!
Bonne pratique!
Retraitée active, professeure de ski de fond et passionnée de plein air
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