Lorsque fuite urinaire rime avec risque de chutes

Au cours de leur vie, c’est un homme sur dix et une femme sur trois qui souffriront d’incontinence urinaire. Après 60 ans, on observe même qu’une femme sur deux vivra cette situation.

Qu’est-ce que l’incontinence urinaire?

Prenons le temps de définir ce qu’est l’incontinence urinaire. Peu importe la quantité d’urine perdue, que ce soit une goutte jusqu’à vidange complète de la vessie, les fuites urinaires se définissent par le fait de perdre de l’urine de façon involontaire à un moment inopportun.

Il existe 3 types d’incontinence :

• Incontinence urinaire d’effort : Les pertes urinaires se produisent à l’effort, par exemple, à la toux, à l’éternuement, en riant, dans les sports, en se mouchant, etc.
• Incontinence urinaire d’urgence : Cette fois-ci, les pertes urinaires se manifestent lors d’envies subites et pressantes d’uriner. La personne n’arrive pas à se rendre à temps à la toilette. Elles sont fréquentes en arrivant à la toilette, en arrivant à la maison (syndrome de la clef dans la porte), en entendant l’eau couler ou le fait d’avoir les mains dans l’eau.
• Incontinence urinaire mixte : Un mélange d’incontinence urinaire à l’effort et à l’urgence.

Avec l’âge, on observe que la capacité vésicale (la quantité d’urine pouvant être contenu dans la vessie) diminue et que les contractions involontaires de la vessie augmentent. Le résidu post-mictionnel (la quantité d’urine restant dans la vessie après avoir uriné) tend à devenir également plus grand. La fréquence des envies subites et pressantes augmente et il devient alors plus difficile de patienter sur une envie d’uriner. Ces changements sont vrais autant chez l’homme que chez la femme. Le terme « vessie hyperactive » est souvent utilisé pour décrire ces urgences mictionnelles.

On observe que cet empressement peut pousser à être plus téméraire en se dirigeant vers la toilette, ce qui augmente le risque de chute. Ce qui est encore plus vrai, lorsque ces envies surviennent la nuit, alors que l’éclairage est diminué et que les lunettes demeurent souvent sur la table de chevet.

Comment traiter l’incontinence urinaire?

Dans tous les cas, il faut mentionner que la physiothérapie en rééducation périnéale est le traitement de première ligne. Le traitement réside dans plusieurs éléments : le renforcement du plancher pelvien, bien sûr, mais aussi de l’enseignement sur l’hydratation, la gestion des urgences mictionnelles, la constipation, lorsque présente, etc. En effet, cette approche spécialisée de la physiothérapie s’avère efficace dans plus de 70 % des cas.

N’hésitez donc pas à prendre rendez-vous avec l’une de nos physiothérapeutes si vous éprouvez ces symptômes!